Comment se passe la mise en place d’un implant ?

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La mise en place d’un ou plusieurs implants se déroule sous anesthésie locale dans un bloc opératoire. Afin de respecter des conditions strictes d’asepsie (pour éviter la contamination des implants), le patient est recouvert d’un champ opératoire et le praticien et son assistant(e) sont revêtus de blouses stériles.

Quel type d’anesthésie est réalisée pour la pose d’un implant ?

L’anesthésie est identique à celle réalisée lors d’un soin dentaire classique.

Après l’anesthésie, il convient de repousser la gencive pour accéder à l’os dans lequel un petit forage est réalisé. Ce forage va alors être progressivement agrandi (pour ne pas traumatiser l’os) afin de permettre la mise en place de l’implant. Les implants standards présentent un diamètre de 4 mm et le forage final est de l’ordre de 3mm (en fonction de la densité de l’os) ce qui permet à l’implant d’être bloqué mécaniquement dans l’os.

L’implant peut alors être enfoui sous la gencive qui est suturée au-dessus (dans ce cas, il faudra procéder au découvrement de l’implant et à la connexion d’un pilier de cicatrisation après 3 mois de cicatrisation).

Dans certains cas, l’implant peut également être directement connecté à un pilier de cicatrisation afin de permettre la cicatrisation de la gencive et éviter une deuxième intervention pour découvrir l’implant.

Est-ce une intervention douloureuse ? 

La mise en place d’implants est une intervention non douloureuse. Les suites postopératoires (douleur, gonflement, hématome) sont en règle générale moindres que pour une extraction dentaire.

Quelle est la chronologie du traitement ? 

À la suite de la mise en place des implants, il faut classiquement respecter un délai de cicatrisation de 2 à 6 mois (en fonction de la densité osseuse).

Si l’implant est enfoui, une intervention sous anesthésie locale sera réalisée pour découvrir l’implant et connecter le pilier de cicatrisation (vis transgingivale qui relie l’implant à la cavité buccale). Un mois après cette intervention, les étapes de réalisation prothétique peuvent être engagées.

Si l’implant est connecté au pilier de cicatrisation en une seule intervention, les étapes de réalisation prothétique pourront débuter après le délai de cicatrisation.

La mise en place de la couronne répondra alors aux mêmes étapes que la prothèse traditionnelle (empreinte, essayages et mise en place de la prothèse).

Un suivi régulier doit alors être mis en place pour contrôler la santé gingivale et le niveau d’os autour des implants.

Quel est le taux de succès des implants dentaires ?

Il est aujourd’hui communément admis des taux de succès de 95 % à 10 ans et entre 90 et 92 % à 20 ans. Ces taux de succès impliquent néanmoins un suivi régulier du patient, notamment en ce qui concerne son état de santé parodontale.

En effet, s’il n’est pas possible d’avoir des caries au niveau d’un implant, la maladie parodontale aura le même effet autour des implants qu’autour des dents : une perte osseuse progressive.

Peut-on rejeter un implant ? 

Il n’est pas possible de rejeter un implant, car l’implantologie fait uniquement appel à la cicatrisation.

Lors d’une greffe cardiaque, le corps du sujet receveur reconnaît le cœur du donneur comme un élément étranger et se défend contre lui (c’est pour cela que les patients greffés prennent des médicaments antirejet toute leur vie).

À l’inverse, le corps n’est pas capable de reconnaître ou de “voir” l’implant, car celui-ci est biologiquement inerte.

Ainsi, lors de la mise en place d’un implant, le corps va considérer le forage dans l’os comme une fracture.

Quand il y a une fracture, le corps va cicatriser en comblant la fracture avec de l’os.

C’est exactement ce qui va se produire dans le cas de la mise en place d’un implant sauf que là, dans le forage, il y a l’implant qui va se retrouver prisonnier dans l’os : c’est ce que l’on nomme l’ostéointégration (phénomène de cicatrisation osseuse autour d’un implant en titane).

Dans certaines situations cliniques (une partie des 5 % d’échecs), et pour des raisons qui ne sont pas toujours identifiées, le site osseux ne va pas cicatriser et l’implant sera alors mobile (échecs primaires).

Il conviendra alors de déposer l’implant et de nettoyer le site osseux afin de favoriser sa cicatrisation. Trois mois après cet échec, il sera possible de replacer un implant dans le même site.

Et si on perd un implant plus tard ? 

On parle là des échecs secondaires qui peuvent se produire plusieurs mois ou années après la mise en place des implants (l’autre partie des 5 %). Ces échecs peuvent être d’origine mécanique (surcharge sur l’implant) ou biologique (perte osseuse autour de l’implant, notamment dans les cas de maladie parodontale non traitée).

Il convient alors d’identifier les causes de l’échec afin de les corriger (par exemple, traiter la maladie des gencives) et d’envisager, après dépose de l’implant et nettoyage du site, la mise en place d’un nouvel implant.

Existe-t-il d’autres complications ? 

Comme dans tous les traitements dentaires et notamment prothétiques, des complications peuvent se produire.

Elles peuvent concerner l’implant lui-même avec notamment l’apparition d'une perte osseuse autour de l’implant pour des raisons biologiques ou mécaniques.

Elles peuvent concerner les couronnes avec des possibilités de descellement, de dévissage ou de fracture des composants cosmétiques.

Seul un suivi régulier permet d’anticiper ces complications et, le cas échéant, de les traiter avec les moyens adéquats.

Comment nettoyer autour des implants ? 

Tout comme les dents, les implants nécessitent un entretien régulier. Cet entretien peut être réalisé au moyen de brosses à dents électriques ou manuelles et d’instruments de contrôle de plaque interdentaires (brossettes interdentaires ou fil dentaire). Deux à trois brossages journaliers sont recommandés afin d’éviter l’accumulation de la plaque dentaire.

Qui place les implants ? 

L’obtention de taux de succès important est fonction non seulement de la qualité du geste chirurgical, mais également, et surtout, de la solidité du plan de traitement global et du suivi du patient.

Les omnipraticiens formés à l’implantologie et disposant des structures (bloc opératoire) et du matériel nécessaire ainsi que les parodontistes sont à même d’intégrer l’implantologie dans le plan de traitement global du patient.

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